









PRÉSENTATION DU PROJET
Des corps échoués aux corps sonores et vibrants de la baleine, en passant par l’histoire de sa mise en pièce pour extraire ses ressources énergétiques et de ses mises en squelette muséales, nous explorons les réalités contemporaines de nos relations au « feu » de la baleine.
La baleine a laissé d’innombrables traces dans nos musées nationaux, mais aussi mentaux : Jonas, Pinocchio, Capitaine Achab. Elle habite les esprits, mais est devenue une créature élusive de la mer, suite aux massacres du 19è siècle. La baleine continue de nourrir certaines communautés autochtones, comme en Sibérie orientale, et a fortement contribué à alimenter l’appétit industriel pour les sources d’énergie. Son huile donnait de la lumière, dont le nouvel art cinématographique naissant allait faire sa spécialité. Toujours plus de lumière, toujours plus d’huile, toujours plus d’énergie, que reste-t-il dans nos images de ces traces de prélèvement sur le monde ? Notre film est aussi une réflexion sur la matière même des images, sur leur appétit pour la lumière, mais aussi pour la capacité paradoxale du cinéma à venir capter l’invisible, d’autres voies énergétiques. Ce film part en quête de traces humaines et autres qu’humaines afin de reconstituer le réseau qui nous relie, la carte qui nous rassemble.
Un projet de recherche franco-britannique soutenu par le labex Les passés dans le présent et par l’AHRC.