Les Plans du Pélican



Recherche-création en humanités environnementales
                         /
Research-creation in Environmental Humanities

                     ~~~

Qui nous sommes
/ Who we are

    Jeremie Brugidou
    Filmmaker
    Writer
    Ph.D. in Arts 

    Fabien Clouette
    Filmmaker
    Writer
    Ph.D in Sociology

                    ~~~
 
Recherche-création

    Research / Recherche

    Bioluminescence

    Océan

                     ~~~

lesplansdupelican@gmail.com
Twitter - @FilmsPelican

Insta - @lesplansdupelican

        Les Plans du Pélican



Recherche-création en humanités environnementales
                         /
Research-creation in Environmental Humanities

                     ~~~

Qui nous sommes
/ Who we are

    Jeremie Brugidou
    Filmmaker
    Writer
    Ph.D. in Arts

    Fabien Clouette
    Filmmaker
    Writer
    Ph.D in Sociology

                    ~~~
 
Recherche-création
    Research / Recherche 
    Bioluminescence
    Océan

                     ~~~

lesplansdupelican@gmail.com
Twitter - @FilmsPelican
Insta - @lesplansdupelican


PROJETS

LES GUETTEUSES (2022)



Images des représentations 10 & 11 septembre 2022. ©CpPhotoGrafia


Théâtre filmé, cinéma vivant / in situ dans et autour du sémaphore de l’Ile Besnard (35).

Écrit et mis en scène par Fabien Clouette & Jeremie Brugidou

Production Arter Vivanto

Projet de spectacle lauréat de la bourse “Mondes Nouveaux” du Ministère de la Culture.


TRAILER SPECTACLE





PITCH


FR 
Le niveau des océans est monté dramatiquement. Dans un sémaphore encerclé par l’eau, une mère transmet à sa fille le rôle d’Oreille d’Or, ces analystes qui écoutent le milieu sous-marin. Le moment de la passation est l’occasion pour la fille d’interroger ouvertement sa mère sur son passé, sur la signification de leur rôle, sur le devenir de leur présence isolée. La figure du père absent s’invite petit à petit dans l’échange entre les deux femmes, et avec cette figure, une présence mystérieusement lumineuse. Des sphères colonisées par des organismes bioluminescents s’échouent par centaines autour de la base. La solitude, l’absence du père, ces apparitions mystérieuses rejetées au fil des échouages par les vagues poussent les deux femmes à construire un rapport singulier au monde, entre pensée magique et scientificité, à l’image de notre regard contemporain sur les Océans.

ENG 
The level of the oceans has risen dramatically. In a semaphore surrounded by water, a mother passes on to her daughter the role of Golden Ear, these analysts who listen to the underwater environment. The moment of the handover is the occasion for the daughter to openly question her mother about her past, about the meaning of their role, about the future of their isolated presence. The figure of the absent father invites itself little by little in the exchange between the two women, and with this figure, a mysteriously luminous presence. Spheres colonized by bioluminescent organisms are stranded by hundreds around the base. Loneliness, the absence of the father, these mysterious apparitions rejected by the waves as they wash ashore, push the two women to build a singular relationship with the world, between magical thinking and scientificity, in the image of our contemporary view of the oceans.


DESCRIPTION


FR
L’histoire des guetteuses est une histoire de transmission. Transmission d’abord parce que nous ré-investissons dans cette fiction un terrain anthropologique mené auprès d’Oreille d’or, ces analystes qui écoutent l’océan et qui transmettent aux sous-mariniers les signatures acoustiques de navires, d'animaux ou de mouvements de croûtes terrestres... Transmission théâtrale, avec un jeu sur les dispositifs d’image et de son montés et retransmis sur des écrans au service de l’un des piliers du théâtre : la retransmission d’un jeu live dans un lieu, un moment, un corps et devant un public. Transmission entendue comme filiation, aussi, puisqu’il s’agit d’une histoire de fin du monde qui est avant tout un passage de relais entre une mère et une fille. Et en écho, transmission professionnelle, avec une jeune comédienne tout juste sortie de l'école de théâtre du TNB donnant la réplique à une comédienne reconnue. Enfin, transmission générationnelle d’un monde que nos sociétés laissent aux plus jeunes, avec un héritage écologique particulièrement révélateur de la crise climatique sur le littoral. La montée des eaux affecte directement le pays malouin, un territoire de grandes marées où Fabien, l’un des deux auteurs, se rappelle grandir dans des quartiers sous le niveau des mers, protégé par des digues. L’histoire des Guetteuses et celle d’un changement de point de vue par rapport aux paysages qui nous entourent, et vis-à-vis de la vulnérabilité des territoires face à des éléments qu'on souhaite maitriser/exploiter plus qu'ecouter/faire attention ? Et quelle plus grande évidence que la mise en scène de ces tensions in situ, avec la complicité du Conservatoire du littoral ?

Ce spectacle met en scène l’écoute et pose la question de l’adresse. Comment écouter et à qui, désormais, s’adresser ? Les spectateurs assistent à un spectacle, mais ils seront vite intégrés au paysage, et feront partie des sons que l’on écoute. Ils deviennent paysage, et pourtant c’est précisément au paysage qu’il s’agit de s’adresser. Au milieu du spectacle, un globe lumineux flotte dans les airs et s’adresse silencieusement à l’oreille d’or, comme une Annonciation. La sphère est remplie de bactéries bioluminescentes qui produisent une autre forme de lumière, partagée sur l’ensemble du vivant. Quelque chose change dans le rapport au paysage qui devient un univers de voix, d’évènements, de pensées. Le spectacle forme ainsi un chiasme de l’attention entre les humains et le paysage, inversant les rôles préétablis. Désormais les humains isolés semblent passifs dans un paysage actif et apprennent à retrouver des canaux de communication. Puisque maintenant l’océan est nommé, pour citer Duras, puisque une adresse a eu lieu, l’amour peut émerger. Des liens de parentés sont créés entre nous et le paysage, nous permettant de nous situer autrement, dans une lignée de transmissions, et de réinventer nos relations.
ENG
The story of Les guetteuses is a story of transmission. Transmission first of all because we reinvest in this fiction an anthropological field carried out with the Golden Ears, these analysts who listen to the ocean and who transmit to the submariners the acoustic signatures of ships, animals or movements of terrestrial crusts... Theatrical transmission, with a play on image and sound devices mounted and retransmitted on screens in the service of one of the pillars of theater: the retransmission of a live performance in a place, a moment, a body and in front of an audience. Transmission understood as filiation, too, since it is a story about the end of the world that is above all a passing of the baton between a mother and a daughter. And in echo, professional transmission, with a young actress just out of the TNB theater school giving the line to a recognized actress. Finally, generational transmission of a world that our societies leave to the youngest, with an ecological heritage particularly revealing of the climate crisis on the coast. The rising waters directly affect the Malouin region, a territory of high tides where Fabien, one of the two authors, remembers growing up in neighborhoods below sea level, protected by dikes. The story of Les Guetteuses is the story of a change of point of view with regard to the landscapes that surround us, and with regard to the vulnerability of territories in the face of elements that we wish to control/exploit rather than listen to/be careful of? And what could be more obvious than the staging of these tensions in situ, with the complicity of the Conservatoire du littoral?

This show stages the act of listening and asks the question of the address. How to listen and to whom, from now on, to address? The spectators attend a show, but they will be quickly integrated into the landscape, and will be part of the sounds that we listen to. They become landscape, and yet it is precisely to the landscape that it is a question of addressing. In the middle of the show, a luminous globe floats in the air and silently addresses the golden ear, like an Annunciation. The sphere is filled with bioluminescent bacteria that produce another form of light, shared by all living things. Something changes in the relationship to the landscape which becomes a universe of voices, events, thoughts. The show thus forms a chiasm of attention between humans and the landscape, reversing the pre-established roles. From now on, the isolated humans seem passive in an active landscape and learn to find channels of communication. Since the ocean is now named, to quote Duras, since an address has taken place, love can emerge. Kinship links are created between us and the landscape, allowing us to situate ourselves differently, in a lineage of transmissions, and to reinvent our relationships.



LES GUETTEUSES


Écriture et mise en scène
Fabien Clouette
Jeremie Brugidou

Comédiennes
Anne Loiret
Amélie Gratias

Production
Vivanto
Ariane Romano
Mathilde Dalmas
Camille Miraillet
Anne-Sophie Permingeat
Cassandre Metayer

Image
Paul Poncet

Régie vidéo
Lea Sallustro

Son
Antonin Léger
Théo Thérès

Scénographie
Collectif Tempête
Violette Bourhis
Amélie Auffret
Magalie Balagué

Cordistes
Vincent Henaff
Marco Torres

Costumes
Julia Berrube
Joana Abrantes

Direction technique
Guillaume Magré
Emmanuel Yon

Assistant Artistes
Théo Heugebaert

Régie générale
Jean-philippe Quesnot

Hippomobile
Chevaux de la mer
Solène Lavaux
Vaquero

Diffusion
Evelyne Boulanger

Conseil à la production
Françoise Lebeau

Graphisme
Anne-Lise Bachelier

Conservatoire du littoral
Gwenal Hervouët
Marine Musson
Guillemette Rolland
Département Ile et Vilaine
Jean-Christophe Resnais

Mairie de Saint Coulomb
Laurence Ramage

TNB
Ronan Martin

Réplique auditions
Cécile Tarjot

Rêveuses
Pauline Rouas
Olympia Boyle
Brenda Le Bigot
Amandine Gorrager
Julia Brugidou

Accompagnement scientifique bioluminescence
Gwennola Ermel (Master de microbiologie de l’Université Rennes 1)
Laurie Casalot (MIO/IRD)

Équipe tournage ARTER
Yoann Coutault
Clément Jandard

Remerciements particuliers
Mondes Nouveaux
Lucie Campos
Tombées de la Nuit
Famille Clouette

En souvenir de Raymond-Yves, prince de la Guimorais